Oui, on est tous confinés pour 28 jours. Du moins, c’est ce que le premier ministre Legault a demandé aux Québécois la semaine dernière pour tenter de contenir cette 2e vague de la pandémie de la Covid-19. Ça fait que je reste chez moi. Du matin au soir.
Je tape sur mon
clavier d’ordinateur, je lis (en ligne) les nouvelles et les pseudo-nouvelles.
J’essaie de me tenir informé mais en même temps, tout ce que je vois à la télévision
m’apparaît tellement futile que je me demande à chaque soir pourquoi et en vertu
de quel atavisme je suis resté assis aussi longtemps devant cet écran.
C’est vrai que j’ai eu
le privilège (parce que je suis assez vieux pour cela) d’avoir vu la télévision
« arriver » chez nous à l’automne de 1952, il y a donc 68 ans de cela. C’était
tellement nouveau que notre mère oubliait de nous envoyer nous coucher, nous
les enfants. Il y eût rapidement des émissions pour enfants juste avant le souper,
puis les téléromans et les sports.
Je me souviens bien
sûr de La Famille Plouffe, le mercredi soir, qui était suivie à neuf heures de
la lutte décrite à l’écran par Michel Normandin. J’ai un vague souvenir du
couronnement d’Élizabeth II diffusé de Londres « en direct ». J’ai su longtemps
après que la BBC avait filmé la cérémonie grandiose, puis qu’une copie de ce
film avait été embarquée dans un avion canadien ; pendant la traversée de l’Atlantique,
le film a été développé, monté et dès l’atterrissage, apporté à Radio-Canada
qui l’a diffusé. Le « direct » des années 1950…
Pendant que mon esprit
vagabonde ainsi, j’oublie un instant le virus ambiant et me remémorer des
éléments de mon passé m’éloigne quelque peu d’un quotidien qui pourrait, à la
longue, devenir déprimant. Heureusement, j’écris.
J’écris, comme ce matin, un peu n’importe quoi qui me vient à l’esprit mais j’avance aussi des romans dont j’ai entrepris la création mais qui représentent un défi quant à leur évolution et à leur éventuelle conclusion. Cela ne me dérange pas trop, mais parfois, je frustre un peu quand j’ai le syndrome de la page blanche. Surtout dans un ouvrage dont je suis le créateur et l’auteur jusqu’à cette page 46, ou 62, ou 23… J’ai aussi découvert qu’écrire n’est jamais terminé.
Je relis
mes premiers romans que j’ai pu faire publier sur Kobo[1] :
je m’étonne des fautes ou des coquilles qui m’ont échappé lors des nombreuses
relectures que j’ai faites, et lors de lectures faites par mon comité de lecture.
C’est une belle leçon d’humilité.
En même temps, ces relectures
occasionnelles sont une puissante motivation pour continuer, pour aller de l’avant
avec ce type d’écriture que je n’ai jamais osé entreprendre durant ma carrière
professionnelle proprement dite. Et Dieu sait si j’ai écrit durant cette
carrière, mais pas de fiction, jamais. Depuis quelques années, cependant, je me
reprends.
Et ça me fait penser :
confinement ou pas, des romans en chantier m’attendent…
À la prochaine !
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