vendredi 23 mai 2014

À CAUSE DU MINISTÈRE : LE FRANÇAIS S'EN VA...

Il y a toujours plein de trucs intéressants dans les journaux, le matin. Je trouve que c'est plus intéressant sur papier que sur une tablette, mais ça, ça ne fait que démontrer mon âge. Papier ou tablette, il y a toujours plein d'histoires fascinantes, et je ne parle pas du procès de Mme Thibault. 

Tenez, ce matin, on apprend, comme cela, que le Ministère de l'éducation et surtout, du loisir et des sports, réduit ENCORE ses exigences pour la correction des examens de français.

Je cite la journaliste du Soleil Daphnée Dion-Viens:

« Pour corriger un texte de français, le Ministère demande maintenant de ne compter qu'une seule erreur «lorsque tous les mots d'un groupe (y compris l'attribut) régis par la même règle d'accord ne sont pas accordés comme ils devraient l'être». Par exemple, dans la phrase suivante, «Les chatte sont noire», les profs doivent compter une seule erreur plutôt que deux, puisqu'il s'agit de la même règle d'accord du pluriel qui n'est pas respectée. »

Notez qu'on ne parle plus de phrase, mais de groupe. Donc, dans le cas de la phrase "les chatte sont noire", il y a là DEUX fautes d'accord. Mais, pour le ministère moumoune du Québec, il n'y en a qu'une, et peut-être pas si ton petit cœur de correcteur pleure à l'idée de faire de la pei-peine à un petit Québécois qui a le droit sacré de réussir sans efforts.

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Je ne peux pas croire que nous en soyons rendus là. Avec l'aide du Ministère de la non éducation du Québec et de la complaisance générale, le français est de plus en plus foutu chez nous. C'est un triste constat, mais un réel constat. Pour ma part, en ma qualité de vieux, je suis très fier QU'AUCUN de mes diplômes n'ait été signé par un représentant d'un gouvernement. Aucun.

Ce qui fait que je sais écrire, et qu'on m'a formé, oui, à la dure. Dans le cas de "les chatte sont noire", il y a là DEUX fautes d'accord, pas une. Le français s'apprend en le parlant et en l'écrivant.
 
Ma mère et mon père m'ont appris à le parler, et mes professeurs, laïcs et religieux, m'ont appris à l'écrire. Ce ne fut pas facile. Ce n'était pas ludique, n'en déplaise aux "scientifiques de l'éducation" (?) d'aujourd'hui.  

J'en ai fait, des dictées, et j'ai appris le vocabulaire et la grammaire avec ses règles. J'en suis fier et j'ai transmis cela, je crois, à mes enfants. Il m'arrive encore de faire des fautes ou de commettre des erreurs ou des coquilles dans mes textes. J'en ai toujours honte, et je me corrige.

Hé les enseignants et enseignantes du Québec, bon sang, révoltez-vous et corrigez vos examens de français comme la langue française le commande et non comme les bureaucrates incompétents et insignifiants le souhaitent !

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Avec mes remerciements à la journaliste du Soleil Daphnée Dion-Viens pour avoir déterré cette histoire.

Image: Huffington Post Québec



dimanche 11 mai 2014

LES CURÉS, LES FRÈRES...


Maintenant que les conneries suscitées par le défunt projet de Charte du PQ sont, enfin, derrière nous, je ne peux m'empêcher de reprendre dans mon blogue ce magnifique texte de Claude Jasmin. 

Il est temps de dire haut et fort que l'immense majorité des prêtres et des religieux et religieuses ont été des gens décents, respectueux, et dédiés au mieux-être de leurs élèves. 


Les curés, les «frères», tous les ensoutanés de jadis : des pervers sexuels, pédophiles dangereux?


Bon, bon. Ça suffit les zélotes du fondamentaliste athéiste, chers anticléricalistes aveuglés, acharnés, repos!

La vérité : collectivement nous devons manifester aux enseignants de jadis une immense reconnaissance. En toute justice, sans aucune honte.

Officiellement on dit qu'il y a eu 7% de pédophiles, donc, il y a eu 93% de prêtres et de religieux enseignants qui se sont dévoués généreusement à ce vaste ouvrage pédagogique, mal payés, sans vrai prestige le plus souvent. Certes avec plus ou moins de talent pédagogique. Ces innombrables vaillantes troupes d'hommes en soutanes sont, ces temps-ci, collectivement salies par ce malheureux 7%.

Le temps est donc venu de stopper la diffamation généralisée des enseignants religieux, une entreprise malveillante, un ouvrage maléfique, entretenu par certains laïcistes fanatiques.

Hélas, nous sommes nombreux à nous taire, intimidés par la mode du jour : le vice répandu partout.

Allons. Plein de Québécois se taisent peureusement face à ce déferlement, à cette infâme généralisation.

Ce «tous les curés dans le même odieux sac» accable des gens âgés ayant consacré une vie en dévouement.

Toute une existence à enseigner aux enfants du peuple Québécois, sans aucune discrimination.

Je souhaite entendre, lire quelques témoignages de reconnaissance désormais. Innombrables sont ces anciens gamins qui ont une dette d'honneur
envers des religieux enseignants, dont des pédagogues absolument merveilleux. Il faut les nommer. 

En toute justice. Il faudrait pour chaque mille dollars arrachés à une congrégation accusée, verser «neuf fois» cette somme, cela correspondrait en toute équité à ce 7% de vicelards versus ce 93% d'intègres religieux.

Pour ma part, je dis merci aux dévoués Clercs de Saint-Viateur de ma «petite école», rue De Gaspé dans Villeray (frère Foisy, frère Carpentier, salut !); comme je dis «grand merci» aux Sulpiciens du collège Grasset (Père Amyot, père Legault, salut !) à Ahuntsic.


Claude Jasmin