jeudi 30 juin 2016

PARLONS HOCKEY... DE CHEZ NOUS !

L'idée n'est pas nouvelle. L'humiliation publique de la ville de Québec lors des assises de la LNH à Las Vegas, la folie collective qui a suivi l'échange de P.K. Suban, et tellement d'autres décisions de cette même Ligue « nationale » de Hockey par le passé font en sorte qu'il est temps de réfléchir en dehors des cadres habituels ou, comme disent les Anglais ou les Américains, « to think outside the box ».

Le sport lui-même

Notre sport dit « national » a changé, au cours des années en raison de la multiplication des équipes et des exigences de plus en plus démentes de la télévision. De sport, le hockey est devenu un spectacle.

Pour que ce spectacle attire à la fois les spectateurs et les téléspectateurs, la Ligue nationale de Hockey a en quelque sorte « aplani » la valeur sportive des équipes par le contrôle du repêchage. Après quelques décennies, on voit le résultat. Année après année, la coupe Stanley se promène d'une équipe à une autre. Les dynasties d'équipes fortes et victorieuses durant plusieurs années consécutives comme celles du Canadien ou des Red Wings il y a 40 ou 50 ans n'existent plus, et ne reviendront plus.

Mais pour que le spectacle attire les spectateurs et les téléspectateurs, le hockey est devenu brutal et violent. Les coups vicieux, les charges physiques insensées par derrière, les commotions cérébrales conséquentes ont transformé ce sport. À la finesse, au jeu de passes et au maniement habile du bâton ont succédé des agressions et des transgressions de toutes sortes.

Pour se protéger, les joueurs se sont équipés davantage. Mais plus les joueurs se protègent avec de l'équipement, plus la violence se développe. Cette situation est tellement réelle que les autorités des ligues plus junior doivent prendre des mesures pour interdire l'imitation par les jeunes du comportement de leurs « vedettes » de la LNH.

Enfin, comme la LNH est à cheval sur deux pays, c'est la devise américaine qui prévaut toujours dans les transactions et dans les contrats pharaoniques des joueurs. Rien ne semble se pointer pour freiner la surenchère des salaires dans ce sport et personne ne se scandalise plus de l'indécence de la rémunération de ceux qui sont souvent appelés des « pousseux de 'pucks' ».

Les franchises

Pour la LNH, les franchises sont avant tout des machines à fric. Que la population du lieu soit fanatique de sport ou non importe peu : ce sont les revenus de la télévision qui comptent. Dans cette logique, on ignore la ville de Québec et on accorde une franchise à Las Vegas. Québec peut toujours espérer, assise le derrière sur son banc de neige, mais ce n'est pas demain la veille que la LNH va lui accorder une franchise, son amphithéâtre neuf nonobstant, comme disent les pédants. Le Canada n'est évidemment pas en tête de liste de préoccupations dans le bureau de Gary Bettman à New York.

De tout cela, il se dégage une odeur malsaine, en tout cas pour un vieux comme moi qui a vu neiger et qui a vu également jouer les Richard, Howe, Hull, Béliveau, Geoffrion, etc. Aussi, sortons du cadre.

Pour une ligne canadienne de hockey

Le temps est venu de démarrer une vraie ligne nationale canadienne de hockey. Le hockey est, dit-on, le sport national du Canada, comme le baseball est celui des États-Unis. Or, aujourd'hui dans la LNH, il y a seulement sept équipes de hockey au Canada contre vingt-trois aux États-Unis. Sport 'national', dites-vous ? Seules les équipes canadiennes doivent absorber les contrecoups coûteux des fluctuations du taux de change avec le dollar américain. Sport 'national', dites-vous ? Les horaires de diffusion des réseaux américains déterminent fréquemment l'heure des joutes de ce côté-ci de la frontière. Sport 'national', dites-vous ?

En 1971, deux Californiens ont créé l'Association mondiale de hockey pour briser le monopole de la LNH. Cette Ligue a existé de 71 à 79. Elle n'a pas eu tout le succès escompté, mais en 1979, quatre de ses équipes ont joint la LNH : les Oilers d'Edmonton, les Jets de Winnipeg, les Nordiques de Québec et les Whalers de la Nouvelle-Angleterre[1].

Il est plus que temps de brasser la cage du hockey professionnel. Il faut réinventer un hockey sportif, plus élégant et moins brutal, plus canadien et moins américain. Il serait bon de revoir des joueurs évoluer sans casques ou visières (sauf pour les gardiens de buts). Il faut ouvrir les portes aux jeunes de ce pays dans ce sport qui recrute trop facilement  dans les pays européens. Il faut redonner à notre sport national une présence canadienne plus marquante, plus accentuée.

Victoria, Regina, Hamilton, Laval, Québec, Halifax : voilà des ville qui, au point de départ, pourraient décider de jeter les bases d'une ligne professionnelle de hockey authentiquement canadienne. Pourquoi pas ? Pourquoi ne pas se sortir du magma nord américain de la LNH ? Il est grand temps que ça se fasse. Qui prendra l'initiative ? 
 
Bien sûr, c'est idéaliste. Mais idéaliste ou non, l'idée est relancée.








mercredi 29 juin 2016

BREXIT…


Le vote britannique (dont la poussière n'est pas encore retombée, soit dit en passant) est la plus sévère manifestation du ras-le-bol des gens ordinaires (les « non-instruits », avait dit Jean Lesage à l'époque) face aux discours des bienfaits de
la «nécessaire » mondialisation des marchés et de « l'inéluctable » ouverture
« bienfaisante » des frontières, pour caricaturer le jargon à la mode.

Ce vote sonne aussi, je crois, le commencement    de la fin pour l'Union européenne. Qui sont ses défenseurs présentement ? Un Hollande discrédité, une Merkel fatiguée et en fin de chancellerie, et un premier ministre italien dont l'économie va finir par rejoindre la Grèce et l'Espagne... L'énorme bureaucratie européenne et son parlement strasbourgeois rempli de gens pour lesquels aucun électeur n'a spécifiquement voté pour les envoyer à cet endroit vient de subir un premier assaut grave.

Enfin, il y a aussi l'aventure de l'euro qui va se terminer. Les premiers qui vont l'abandonner, ce seront probablement ou les Français ou les Allemands. L'euro, comme monnaie, est tout sauf nationale. Ses billets, afin de ne pas choquer, n'illustrent rien d'identifiable. Les Anglais n'y ont pas adhéré, et ils font l'envie de beaucoup d'Européens à cet égard.

Au fond, je crois qu'il y a une limite à la dénationalisation de la vie quotidienne des gens ordinaires, à la fin de toute protection, même minime, des marchés intérieurs, à l'imposition de normes "européennes" à tout le monde par une bureaucratie anonyme et à l'abolition des frontières qui ne profite vraiment qu'au commerce et aux migrants venus du sud ou du Moyen-Orient.

L'Europe est malade, et l'Angleterre en a eu assez de se faire contaminer par cette maladie continentale...

Je note, soit dit en passant, que le discours de notre go-gauche, ici au Canada, rejoint les lamentations des opposants à la sortie du Royaume-Uni de l'Europe.

Bref, les « instruits » se serrent les coudes contre les « non-instruits », surtout lorsque ces derniers ont l'outrecuidance de ne pas voter comme on leur dit de le faire...
 
Comme le disait Winston Churchill, "Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, perhaps, the end of the beginning."

C'est donc une histoire à suivre.P assionnément.

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jeudi 16 juin 2016

LES JOURNALISTES...

C'est de bon ton dans divers milieux de critiquer les journalistes et leur travail. Même si j'ai exercé jadis cette profession, il m'arrive de critiquer le travail des médias autant écrits qu'électroniques. Davantage ceux-ci que ceux-là, d'ailleurs...

Mais question de ne pas se prendre au sérieux en ce beau matin de juin 2016, je livre à votre réflexion un certain nombre de citations sur les journalistes... 

La plupart sont assez méchantes et probablement excessives, mais que voulez-vous, c'est un métier public...

Quelque citations... 

« Comme les sangsues, les journalistes vivent de celui des autres... » Bruno Masure 

« Les journalistes : ils s'occupent de choses qui passent et disparaissent. Les écrivains sont des journalistes de l'éternel. » Jean-François Somain

« Pour certains journalistes, l'humour est une langue étrangère. Ils ont besoin de sous-titres.» Guy Bedos

« Les journalistes ne disent jamais la véritémême quand ils la disent. » Georges Wolinski

« Je ne parle pas aux journalistes, je réponds juste aux questions. » Jacques Dutronc

« Si les journalistes étaient des funambules, il y aurait une forte mortalité dans la profession.» Coluche

« Les journalistes sont comme les enfants. Ils posent de grandes questions et se contentent de toutes petites réponses. » Philippe Bouvard 

« Il y a des journalistes qui ont appris leur métier à l'école hôtelière. Ils posent les questions comme on passe les plats. » Guy Bedos

 « Recevoir un grand nombre de journalistes est un plaisir. Un petit nombre un ennui. Un seul d'entre eux : un supplice. » Charles de Gaulle

« Les journalistes de rock sont des gens incapables d'écrire  qui interviewent des gens incapables de parler pour des gens incapables de lire. » Frank Zappa

« Les journalistes disent une chose qu’ils savent ne pas être vraie, dans l’espoir que, s’ils continuent à l’affirmer assez longtemps, elle deviendra vraie. » Arnold Bennett

« Il y a peut-être des exceptions. Mais la plupart des journalistes sont aveugles et manipulateurs comme les politiciens. Ils décrivent sans voir... » Marilu Mallet 

« L'uniformisation du recrutement - social notamment - des journalistes a été pour beaucoup dans l'uniformisation de leur traitement de l'actualité. » Patrick Poivre d'Arvor

« Il y a deux sortes de journalistes : ceux qui s’intéressent à ce qui intéresse le public ; et ceux qui intéressent le public à ce qui les intéresse - et ce sont les grands. » Gilbert Cesbron

« La télévision ne produit pas de stars. Elle porte momentanément au pinacle de la notoriété, des journalistes et des animateurs. Que ces vedettes quittent leur emploi, elles sont vite oubliées. » Bernard Pivot

« Certains journalistes parlent d’un livre sans l'avoir feuilleté par conscience professionnelle afin de se trouver dans les conditions exactes d'ignorance du public auquel ils s’adressent. » Philippe Bouvard

« Ces journalistes venimeux qui vous insultent, vous diffament - il ne suffit pas qu'on les lise. Il convient encore qu'on ait vu les gueules dont ils sont pourvus. Ça renseigne ça tranquillise. » Sacha Guitry

« L'habileté des grands journalistes est de pouvoir faire dire à l'imbécile qui les lit : "C'est tout juste ce que je pensais !" » André Gide

« Un bon journaliste ne lit qu'un journal, le sien, et dans ce journal, il ne lit qu'un article, le sien. » Émile de Girardin

« Je croirais vraiment à la liberté de la presse quand un journaliste pourra écrire ce qu’il pense vraiment de son journal. Dans son journal. » Guy Bedos

« Pourquoi acheter un journal quand on peut acheter un journaliste ? » Bernard Tapie 

« L'exactitude est à un journal ce que la vertu est à une femme, sauf que le journal peut publier un rectificatif. » Anonyme

 « Un journal coupé en morceaux n'intéresse aucune femme, alors qu'une femme coupée en morceaux intéresse tous les journaux. » Tristan Bernard

« Le journaliste, lui peut écrire n'importe quoi et se tromper sur tout, cela ne change rien, ses journaux se vendent toujours aussi bien ou aussi mal. » François Mitterrand
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