Le vote
britannique (dont la poussière n'est pas encore retombée, soit dit en passant)
est la plus sévère manifestation du ras-le-bol des gens ordinaires (les «
non-instruits », avait dit Jean Lesage à l'époque) face aux discours des
bienfaits de
la «nécessaire » mondialisation des marchés et de « l'inéluctable » ouverture
« bienfaisante » des frontières, pour caricaturer le jargon à la mode.
la «nécessaire » mondialisation des marchés et de « l'inéluctable » ouverture
« bienfaisante » des frontières, pour caricaturer le jargon à la mode.
Ce vote sonne
aussi, je crois, le commencement de la fin pour l'Union européenne. Qui sont ses
défenseurs présentement ? Un Hollande discrédité, une Merkel fatiguée et en fin
de chancellerie, et un premier ministre italien dont l'économie va finir par
rejoindre la Grèce et l'Espagne... L'énorme bureaucratie européenne et son
parlement strasbourgeois rempli de gens pour lesquels aucun électeur n'a
spécifiquement voté pour les envoyer à cet endroit vient de subir un premier
assaut grave.
Enfin, il y a
aussi l'aventure de l'euro qui va se terminer. Les premiers qui vont
l'abandonner, ce seront probablement ou les Français ou les Allemands. L'euro,
comme monnaie, est tout sauf nationale. Ses billets, afin de ne pas choquer,
n'illustrent rien d'identifiable. Les Anglais n'y ont pas adhéré, et ils font
l'envie de beaucoup d'Européens à cet égard.
Au fond, je
crois qu'il y a une limite à la dénationalisation de la vie quotidienne des
gens ordinaires, à la fin de toute protection, même minime, des
marchés intérieurs, à l'imposition de normes "européennes" à tout le
monde par une bureaucratie anonyme et à l'abolition des frontières qui ne
profite vraiment qu'au commerce et aux migrants venus du sud ou du
Moyen-Orient.
L'Europe est
malade, et l'Angleterre en a eu assez de se faire contaminer par cette maladie
continentale...
Je note, soit
dit en passant, que le discours de notre go-gauche, ici au Canada, rejoint les
lamentations des opposants à la sortie du Royaume-Uni de l'Europe.
Bref, les «
instruits » se serrent les coudes contre les « non-instruits », surtout lorsque
ces derniers ont l'outrecuidance de ne pas voter comme on leur dit de le
faire...
Comme le disait Winston Churchill, "Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, perhaps, the end of the beginning."
C'est donc une histoire à suivre.P assionnément.
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