mercredi 29 juin 2016

BREXIT…


Le vote britannique (dont la poussière n'est pas encore retombée, soit dit en passant) est la plus sévère manifestation du ras-le-bol des gens ordinaires (les « non-instruits », avait dit Jean Lesage à l'époque) face aux discours des bienfaits de
la «nécessaire » mondialisation des marchés et de « l'inéluctable » ouverture
« bienfaisante » des frontières, pour caricaturer le jargon à la mode.

Ce vote sonne aussi, je crois, le commencement    de la fin pour l'Union européenne. Qui sont ses défenseurs présentement ? Un Hollande discrédité, une Merkel fatiguée et en fin de chancellerie, et un premier ministre italien dont l'économie va finir par rejoindre la Grèce et l'Espagne... L'énorme bureaucratie européenne et son parlement strasbourgeois rempli de gens pour lesquels aucun électeur n'a spécifiquement voté pour les envoyer à cet endroit vient de subir un premier assaut grave.

Enfin, il y a aussi l'aventure de l'euro qui va se terminer. Les premiers qui vont l'abandonner, ce seront probablement ou les Français ou les Allemands. L'euro, comme monnaie, est tout sauf nationale. Ses billets, afin de ne pas choquer, n'illustrent rien d'identifiable. Les Anglais n'y ont pas adhéré, et ils font l'envie de beaucoup d'Européens à cet égard.

Au fond, je crois qu'il y a une limite à la dénationalisation de la vie quotidienne des gens ordinaires, à la fin de toute protection, même minime, des marchés intérieurs, à l'imposition de normes "européennes" à tout le monde par une bureaucratie anonyme et à l'abolition des frontières qui ne profite vraiment qu'au commerce et aux migrants venus du sud ou du Moyen-Orient.

L'Europe est malade, et l'Angleterre en a eu assez de se faire contaminer par cette maladie continentale...

Je note, soit dit en passant, que le discours de notre go-gauche, ici au Canada, rejoint les lamentations des opposants à la sortie du Royaume-Uni de l'Europe.

Bref, les « instruits » se serrent les coudes contre les « non-instruits », surtout lorsque ces derniers ont l'outrecuidance de ne pas voter comme on leur dit de le faire...
 
Comme le disait Winston Churchill, "Now this is not the end. It is not even the beginning of the end. But it is, perhaps, the end of the beginning."

C'est donc une histoire à suivre.P assionnément.

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