samedi 21 décembre 2019

NOËL 2019

Noël approche à grands pas. Impossible d’échapper au déferlement commercial qui, quelques jours à peine après la non-fête du vendredi dit fou, se manifeste de mille et une façons pour nous atteindre, nous inciter à dépenser encore et toujours plus. L’échange de cadeaux est devenu une obligation que la chose nous tente ou non. Les invitations sont à l’avenant.
Bien sûr, dans tout ce vacarme commercial, pas un mot sur l’origine de la fête, c’est-à-dire sur la naissance du Christ venu sauver le monde de ses fautes. Ça, on n’en parle pas. Ce n’est pas ‘vendeur’, comme on dit dans certaines officines. 
Oh, je reconnais que Noël est aussi l’occasion de venir en aide à des familles dans le besoin. La guignolée des médias, dans certains endroits la traditionnelle guignolée d’entraide, les repas offerts aux itinérants ou aux personnes âgées vivant dans la solitude sont des événements louables qui viennent, un peu, compenser l’agressivité sans bornes du commerce.
Pour ma part, je vis, cette année, un temps de Noël un peu spécial. Une mauvaise pneumonie m’affecte depuis la mi-octobre et elle n’est pas encore tout-à-fait enrayée. J’ai même passé sept jours à l’hôpital avec antibiotiques et cortisone par intraveineuse. Puis je suis sorti de l’Hôpital à la mi-novembre pour découvrir, début décembre, que cette pneumonie était encore présente dans mon poumon gauche. Ma pneumologue, qui a constaté cet état, m’a alors mis au repos pour trente jours. Donc, pas de magasinage, pas de décorations de Noël dans l’appartement chez moi et les réceptions de Noël auront lieu chez mon petit-fils le 25 et chez ma fille le 26. Je les en remercie d’avoir pris la relève. Bref, je vais vivre – et je vis déjà le Noël le plus calme de ma vie. Ce n’est pas désagréable du tout.
Face au déchaînement commercial habituel, je demeure serein... et de marbre. Quand je le peux, je coupe le son. Mon épouse et moi nous allons nous faire quelques cadeaux, mais après les Fêtes.
Bien sûr, on va se souhaiter ‘Joyeux Noël’ le matin du 25 décembre. Mais ce sera dans l’intimité et la sobriété.
Savez-vous ? Ce Noël 2019 sera un très bon souvenir pour moi.

À toutes et tous, un très joyeux Noël et une bonne et heureuse année 2020.

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vendredi 18 octobre 2019

COMME PAULINE MAROIS EN 2014

Au printemps 2014, le ministre péquiste des finances Nicolas Marceau présente son budget annuel. Les oppositions annoncent dès la présentation du discours sur le budget qu’elle voteront contre ce budget, renversant du même coup le gouvernement minoritaire de Pauline Marois. Face à cette perspective, Pauline Marois décide, sur de bien mauvais conseils, d’aller en élection générale. Elle n’attend pas d’être renversée en Chambre par l'opposition. Elle demande au lieutenant-gouverneur de dissoudre la Législature et elle monte dans son autobus de campagne sans faire de déclarations à la presse. La campagne péquiste démarre, mais ne s’envole pas. J’ai, à l’époque, écrit un blogue dans lequel je me demandais, trois jours avant l’élection du 7 avril, ‘pourquoi sommes-nous en élection ?’ 

À trois jours des élections fédérales de 2019, je pose aujourd'hui la même question. Mis à part le fait que les élections soient maintenant à date fixe à tous les quatre ans, pourquoi sommes-nous en élection ? Que nous ont proposé les différents partis fédéraux ? Quel projet mis de l’avant a ou a eu l’effet d’enthousiasmer l’électeur moyen au Canada comme au Québec ? On voit bien Justin Trudeau est un peu dans les câbles, on s’étonne des excellentes campagnes de Jagmeet Singh (dont on attendait peu au point de départ) et d’Yves-François Blanchet (nettement la révélation de la campagne) et on assiste à une remontée inattendue du Bloc québécois chez les Québécois. Bien. Mais pourquoi sommes-nous en campagne électorale ? Quel est le projet de société qui nous a été soumis ? 

Personnellement, je ne vois rien qui puisse m’enthousiasmer, et c’est inexcusable. En 2014, Pauline Marois avait violé sa propre loi sur les élections à date fixe pour tenter de prendre les partis d’opposition les culottes baissées, tactique qui n’a pas fonctionné, on s’en rappellera. Sur la scène fédérale, ça fait quatre ans que les partis savent qu’ils iront en élection en septembre et octobre 2019 et ils n’ont pas réussi à élaborer un projet cohérent de société pour l’ensemble du pays. Je le répète, c’est inexcusable.

C’est à se demander à quoi servent les partis politiques et les conseillers de toutes sortes qui entourent les élus, au gouvernement comme dans l’opposition. Y avait-il quelqu’un (ou une) chargé(e) du moyen et long terme dans les partis et les cabinets politiques ? Je sais bien, comme disait le regretté Robert Bourassa qu’en politique, trois semaines peuvent sembler être une éternité tant les événements s’avèrent imprévisibles, mais depuis les élections à date fixe, il n’y a plus de suspense autour du moment choisi par le premier ministre pour aller aux urnes. 
Cette incertitude a été éliminée. Ça veut dire qu’on voit venir à l’avance la date de l’élection et qu’on peut (et doit) s’y préparer. En cette fin de campagne fédérale de 2019, il semble que la préparation au sein des partis en lice ne soit pas allée très loin. C’est triste et regrettable. Quand le parti au pouvoir proclame, comme leitmotiv de campagne, « Avancer, un plan concret pour la classe moyenne », non seulement est-ce inepte, mais ça frise l'insignifiance.

Le résultat
Au moment d’écrire ces lignes, personne ne peut voir clairement ce qui va se passer lundi soir prochain. Les commentateurs et commentatrices de tous poils échafaudent toutes sortes de scénarios plus ou moins réalistes, mais au fond, ils ne savent pas comment cette élection va finir. 
Oui, le Bloc aura plus de députés que la dernière fois. Mais pour les autres partis, on vit un flou intense. L’issue du vote nous excite plus que n’importe quel programme avancé par les partis. En passant, quelle est la promesse électorale qui vous a le plus frappé ? Moi, je ne me rappelle d’aucune. C’est tout dire. 
Cela dit et écrit, allez voter.
P.S. : 
Je n'ai pas parlé de Maxime Bernier. Je ne m'en excuse pas.
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jeudi 3 octobre 2019

LA MAUVAISE TÉLÉVISION DES DÉBATS DE CHEFS…

Bon, le premier débat en français (à TVA) est derrière nous. Il y en aura deux autres : un en français et un en anglais. Indépendamment de la 'performance' de chacun des chefs et de l'animateur principal, la formule du débat avec plusieurs participants est, fondamentalement, de la très mauvaise télévision, suivant en tout cas les standards de 2019.
D’abord, il n’y a pas d’intrigues dignes de ce nom. Tout ce que chacun des chefs va dire est déjà connu. Ils et elle vont ressasser ce qu’ils disent non seulement depuis le début de la campagne électorale fédérale, mais depuis des mois, sinon des années. Les échanges ne sont jamais aussi ‘musclés’ qu’on (les journalistes) cherche à nous faire croire. Les brouhahas (quand tous les chefs se mettent à parler ensemble) sont fréquents et les modérateurs n’arrivent pas toujours facilement à rétablir l’ordre. Le seul suspense est de savoir qui va peut-être faire trébucher un autre chef.
Comme il y a maintenant toujours plus de deux participants à ces exercices, la formule des débats télévisés est devenue un carcan, une vraie chape de plomb. C’est visible à l’écran et c’est encore une fois de la mauvaise télévision. 
Les débats à deux, qui permettent à chaque chef un moment d’échanges avec un autre chef, sont frustrants dans la mesure où chacun de ces débats à deux est très limité par le temps. Cinq chefs ? Cinq débats à deux doivent trouver leur place dans un horaire serré entre les cinq déclarations d’ouverture et les incontournables cinq déclarations finales. S’il y a six chefs, ce sera pire.
Puis, il y a les thèmes convenus ou imposés. Souvent, ces thèmes correspondent à l’actualité politique récente (immigration, laïcité, économie, avortement, environnement, etc.) tels que perçus par les médias et convenus avec les partis. Sur chaque thème, quatre ou cinq premières interventions suivies d’échanges à deux, rarement à trois, leaders. Au bout de cinq petites minutes, le téléspectateur ne sait plus trop qui a dit quoi. Le processus se répète autant de fois qu’il y a de thèmes retenus. Ce n’est pas ennuyant. C’est carrément ‘plate’.
On a fait l’expérience, dans le passé, de demander à des citoyens ‘ordinaires’ de poser une question à un leader ou à tous les leaders présents au débat des chefs. Le seul mérite de cette formule, c’est que l’image, pendant quelques secondes, ‘sort’ du studio. Mais ça ne dure pas longtemps. On revient vite aux cinq premières réactions, puis aux débats à deux et subitement, l’animateur annonce qu’il n’y a plus de temps et que les chefs, toujours dans un ordre tiré au hasard, vont faire leur déclaration finale. On a essayé des débats avec les chefs assis autour d’une table. Mauvais. Puis on est revenu à TVA à la formule des chefs debout, chacun derrière son lutrin. Peut-être meilleur, mais toujours aussi plate.
Puis, l’émission du débat télévisé se termine et commencent aussitôt les efforts pour influencer les perceptions du public quant aux performances de chacun des chefs. Les ‘spinneurs’ sont à l’œuvre. Les chefs donnent chacun une conférence de presse et les commentateurs commencent à commenter, à opiner et à argumenter. Ça dure longtemps. Généralement, 99% des citoyens, à ce moment-là, sont passés à autre chose ou sont allés se coucher. Le lendemain, les différents médias et chroniqueurs distribuent les médailles : qui a été le meilleur, qui a été le moins bon et au bout de deux jours, on est passé à d’autres nouvelles.
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Je suis un ‘vieux’. Je suis assez vieux pour me rappeler le débat Kennedy – Nixon en 1960 et le débat Lesage – Johnson en 1962. Ces débats télévisés n’impliquaient que deux protagonistes et ils étaient plutôt intéressants. Ils étaient bien sûr statiques, comme aujourd’hui. La télévision était encore dans son enfance et demeurait encore une merveille. Les temps ont passé et ont changé. La télévision n’est qu’une des presque innombrables avenues pour quiconque veut regarder une image en mouvement. Les jeunes, globalement parlant, ne ‘perdent plus de temps’ avec la télévision conventionnelle. Ils sont rendus bien ailleurs. Ils s’informent autrement. Ils sont atomisés et chacun se fait sa propre chaîne d’images et de son.
S’asseoir pendant deux heures pour regarder des têtes parlantes à la télé est au-delà de leur patience. Un événement comme le débat des chefs d’hier à TVA et comme ceux qui s’en viennent à CBC et Radio-Canada est, pour eux, un non-événement. Ils ne sont pas concernés. Ils n’ont pas de temps à perdre avec de la mauvaise télévision statique.
Au fond, les débats des chefs à la télévision, c’est pour les médias, les partis politiques et leurs partisans les plus engagés, et finalement pour les vieux comme moi. Même là, un de mes ‘amis’ Facebook avouait ce matin s’être bêtement endormi devant le débat à TVA.
Je vous le dis : de la mauvaise télévision, ennuyante en plus…
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samedi 28 septembre 2019

MON PETIT GESTE…

J’ai beaucoup lu ce matin sur la grande marche pour la défense de la terre qui a eu lieu hier à Montréal et dans d’autres villes du Québec et du Canada. J’ai suivi avec intérêt la démarche inusitée de la jeune suédoise Greta Thunberg qui l’a amenée jusqu’à l’ONU. Du haut de mes soixante-quinze ans, je ne regarde pas tout cela avec désintérêt ou de haut. Le sort de notre planète me préoccupe et m’inquiète tout autant, je crois, que les plus jeunes que moi. Mais fort d’une longue expérience de la vie et de l’observation du monde politique, la seule interrogation qui me vient à l’esprit est : et après ?

Que se passera-t-il après cette immense manifestation de solidarité au nom de notre planète ? Au-delà des déclarations un peu lénifiantes de nos décideurs politiques, que feront-ils et elles vraiment pour réduire, sinon éliminer le plus complètement possible notre empreinte carbone sur notre environnement ? Pourquoi ai-je des doutes ?

Dans La Presse de ce matin, le chroniqueur Francis Vaille pose les vraies questions à ce sujet. Il écrit :

« Pour en venir à bout, la bonne volonté, les publicités et les mesures incitatives ne seront pas suffisantes. Pour en venir à bout, il faut interdire ou pénaliser fortement la surutilisation du carbone. Il faut taxer fortement les stationnements et l’entrée au centre-ville de Montréal. Il faut imposer de lourdes amendes aux automobilistes qui laissent tourner inutilement leur moteur. Il faut taxer les vols aériens vers Cuba et ailleurs, puisque les voyageurs ne choisissent pas par eux-mêmes de compenser leurs émissions de carbone (en achetant des arbres, par exemple). Il faut forcer la fermeture des centrales au charbon. Il faut punir les entreprises qui n’atteignent pas leurs quotas d’émission. Il faut fixer des échéances précises aux entreprises de transport pour la conversion de leurs véhicules à l’électricité. Il faut imposer aux régions de développer un urbanisme qui défavorise l’étalement urbain. Il faut faire une croix sur le développement d’un troisième lien à Québec. Il faut imposer une réduction du coût des transports en commun et augmenter les services. »

Bien sûr, il a raison. Mais qui, parmi nous, croira que cela se fera réellement et surtout, rapidement ? En tout cas, pas moi.

Fantaisie personnelle

Dans un roman que j’ai écrit récemment mais qui n’est pas encore publié, j’ai imaginé une action mondiale contre l’augmentation globale de la température de la terre et les dérèglements grave du climat. Bien sûr, c’est le pur fruit de mon imagination mais lisez ce que j’ai rédigé :
« En 2027, à la suite de conférences secrètes, l'ensemble des gouvernements du monde, sous l'égide des Nations-Unis annoncèrent le même jour des mesures extrêmement sévères destinées clairement non seulement à réduire l'augmentation du parc automobile, mais aussi et surtout à diminuer le nombre absolu de véhicules sur des avenues, routes et autoroutes qui ne pouvaient plus en recevoir davantage. D'abord, toutes les villes de plus d’un million d’habitants dans le monde durent instaurer des péages coûteux et dissuasifs sur toutes les routes, autoroutes, ponts ou tunnels qui leur donnaient accès. Ces péages ne s'appliquaient pas aux transports en commun et aux véhicules personnels transportant au moins trois adultes. Puis, les gouvernements légiférèrent afin qu'aucune adresse résidentielle ne puisse dorénavant compter plus d'une voiture immatriculée. Pendant la période de transition allouée pour que les citoyens s'adaptent à cette nouvelle réalité en se défaisant de leur seconde ou même troisième voiture, de lourdes taxes furent imposées sur les seconds ou troisièmes véhicules.

Le prix de l'essence fut rapidement multiplié par dix. Un litre d'essence dépassait maintenant les quinze dollars au Canada. Aux États-Unis, le gallon d'essence coûtait autour de cinquante dollars. Rapidement, les banlieues les plus éloignées des villes-centres furent désertées. Il y eut une autre mesure que les gouvernements du monde adoptèrent, malgré les féroces protestations des milieux d'affaires. Dorénavant, les nouveaux modèles annuels de voitures ou de camions n'existeraient plus. Les manufacturiers ne pourraient apporter de changements à leurs modèles qu'à tous les trois ans. Cela signifiait que tout modèle demeurerait 'neuf' et en vente pendant trois ans. Pour que la mesure soit équitable pour tous les manufacturiers, les gouvernements décrétèrent ensemble l'année où commencerait ce cycle triennal. Partout dans le monde, des manifestations de toutes sortes et même des émeutes se produisirent, mais rien n'y fit : les villes, où demeurait maintenant la très grande majorité de la population mondiale sur les cinq continents, étouffaient. Il fallait faire quelque chose de draconien pour y remédier. D'autres décisions gouvernementales limitèrent sévèrement les cylindrées pour les moteurs à combustion.

Enfin, pour frapper davantage l'imagination collective, d'un commun accord, les dirigeants de tous les pays mirent une fin définitive et sans appel aux courses d'automobiles mues à l'essence, notamment la F1. Les courses de véhicules électriques seraient tolérées. Dans de nombreuses villes surtout nord-américaines, comme à Québec, des animateurs de radio adeptes de la culture 'du char' à tout prix furent fermement réduits au silence et écartés de leurs micros. Aucun lobby ne put faire renverser ces décisions radicales. La planète essayait simplement de ne pas mourir. Toutefois, les assauts d’un climat global déréglé et d'autres événements cataclysmiques allaient rendre beaucoup de ces mesures caduques avant même qu'elles ne soient toutes implantées. »

(Extrait du roman Le Domaine perdu, de Michel Héroux et non publié)


Évidemment, tout ça, c’est purement imaginaire, donc peu sérieux. Mais quand j’ai lu la chronique de Francis Vaille, j’ai réalisé que le fruit de mon imagination repose sur des évidences.


L’auto individuelle, dans les villes, tue les villes et augmente les émissions de carbone. La mondialisation du commerce et des théories comme le ‘juste à temps’ ont considérablement accru la circulation des camions tant sur les routes que dans les villes où ils contribuent à une congestion devenue la norme plutôt que l’exception.
L’industrie du tourisme de masse tout comme l’incessante propagande publicitaire des fabricants d’autos et de camions, notamment les gros VUS, apportent une contribution directe à la dégradation de l’atmosphère de notre planète, de l'air qu'on respire. Et je n’ai pas parlé de l’utilisation du plastique. Je me scandalise de voir, à l’épicerie, des paquets de bouteilles d’eau en plastique emballées par une solide pellicule de plastique évidemment non biodégradable… Les exemples de ce type de situation de de comportement sont légion.

Mon petit geste
Alors, moi, simple citoyen, que puis-je faire ? Je ne suis pas allé marcher dans les rues de Montréal. Je n’en aurais eu ni la force, ni l’énergie. J’ai plutôt accompagné mon épouse à un important rendez-vous médical qu’elle attendait depuis un bon moment, et qui a gobé tout l’avant-midi hier. Mais, avec mon épouse, j’ai fait mon petit geste. Celle-ci avait un cellulaire dont elle ne se sert plus. On a décidé de s’en passer (et d’économiser presque 40$ par mois ce faisant). On ne s'en servait tout simplement plus. J'irai donc porter ce ‘serpuarien’ dans un centre de récupération.

C’est ça, un de mes petits gestes. Ce n’est pas spectaculaire ou sensationnel, mais pour moi comme pour l’humanité, c’est un pas.

Image : Amnistie internationale

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lundi 24 juin 2019

ON EN A MARRE !!!

Ouais. 

Dans l'affaire du vol de données chez Desjardins par un employé véreux, j'en ai un peu marre de ces poursuites, fomentées par des avocats en mal de dossiers. L'activité frénétique judiciaire contre Desjardins est un exemple répugnant de la rapacité avocate. 

Au moment où j'écris ces lignes, PERSONNE N'A PERDU UN SEUL DOLLAR NI N'A SUBI LE MOINDRE PRÉJUDICE SUITE AU VOL DE DONNÉES DE PRÈS DE TROIS MILLIONS DE MEMBRES DE DESJARDINS. 
Je répète : PERSONNE N'A SUBI LE MOINDRE PRÉJUDICE.

Je lis aussi dans le message envoyé par Desjardins à tous ses membres et que j'ai reçu :

« Il est important de savoir que :

Les mots de passe des utilisateurs d'Accès D (membres particuliers et entreprises), les questions de sécurité et les NIP n'ont pas été compromis.
Desjardins n'est pas victime d'une cyberattaque et ses systèmes informatiques ne sont aucunement touchés par cette situation.

Le nombre de fraudes envers nos membres n'a pas connu de hausse notable dans les derniers mois.

Nous comprenons que la situation puisse vous inquiéter et nous regrettons sincèrement les inconvénients qu'elle pourrait occasionner. Vos avoirs et les transactions que vous effectuez chez Desjardins sont protégés. Vous n'encourrez aucune perte financière si des transactions non autorisées étaient réalisées dans vos comptes Desjardins à la suite de cette situation. »


Alors, les avocats-requins, calmez-vous le pompom, et sacrez-nous la paix. On en a marre !

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jeudi 20 juin 2019

NON À LA PROPORTIONNELLE, OUI À LA MAJORITÉ ABSOLUE


* Avec la collaboration de mes vieux complices de Québec, Normand Chatigny, Denys Larose et Jean-Noël Tremblay.
 
Il est temps de remettre les pendules à l’heure. Nous ne sommes pas issus ou membres d’un lobby subventionné cherchant à enfoncer – sans référendum – l’idée de la représentation proportionnelle à l’Assemblée nationale. Nous ne sommes que des citoyens attentifs aux débats de notre société et soucieux de l’intérêt supérieur de notre société.

Dans un très intéressant texte du politologue Christian Dufour publié dans la Presse +, ce dernier taille en pièce avec raison et habileté le projet de Jean-Pierre Charbonneau qui voudrait 75 députés élus et 50 députés choisis par les partis au prorata des votes populaires exprimés. Ainsi, rappelle Dufour, on pourrait avoir des ministres parmi les députés choisis par les partis, bref des ministres non élus par la population. Dans le passé, des premiers ministres ont tenté de nommer des ministres qui n’étaient pas députés. Ça s’est fait à Québec autant qu’à Ottawa. Dans tous les cas, quand il y a eu une élection complémentaire pour élire le ministre, il a été battu. Le peuple avait parlé.

La proportionnelle telle que promue par Jean-Pierre Charbonneau et son groupe, c’est la garantie de gouvernements inefficaces et incapables de gouverner pour le bien commun le plus large. Le Québec du 21e siècle n’a pas besoin de pareille « réforme » qui n’en serait pas une au profit de la vraie démocratie. À tout événement, toute réforme de cette nature devra être soumise à un référendum comme il y en a eu en Colombie britannique et à l'île du Prince-Édouard.

Nous ne sommes pas dupes. Ce n’est pas pour rien que les promoteurs de l’élection à la proportionnelle ne veulent surtout pas de référendum. Ils savent très bien que le peuple n’en voudra pas.
 
Une majorité absolue

Un des reproches adressés au système actuel, c’est que des partis ayant remporté une nette majorité de sièges, n’ont pas une nette majorité des voix. C’est vrai et cela se constate à presque toutes les élections. Il y a pourtant un moyen simple pour corriger un tant soit peu cette situation. Il s’agit d’offrir aux électeurs la chance de donner 50 % plus une de leurs voix à un ou à une députée.

Le principe est simple. Une première élection générale est déclenchée aux quatre ans, conformément à la loi. Sauf de très rares exceptions, la très grande majorité des députés dans chaque comté n’aura pas la majorité absolue des voix exprimées, pas même le gagnant dans le comté, c’est-à-dire celui qui a eu le plus de voix.

Ce que nous proposons, c’est que cette première élection (durée : quatre semaines) soit suivie, quinze jours plus tard, d’une seconde élection où ne seront en lice que les deux candidats ayant obtenu le plus de voix au premier tour. Le résultat de ce second tour ferait en sorte que tous les députés élus le seraient avec la majorité absolue des voix exprimées. Cela se fait déjà pour la présidentielle française et pour l’élection des députés français à l’Assemblée nationale française et ça fonctionne très bien.

De cette façon, si on adoptait cette procédure électorale, tous les députés de l’Assemblée nationale du Québec seraient légitimement élus avec une majorité absolue des voix exprimées. Il faudrait être de bien mauvaise foi pour nier cette légitimité.

Enfin, à ceux qui affirment, inspirés sans doute par Jean-Pierre Charbonneau, que le système actuel ne permet pas l’émergence de nouveaux partis, faut-il rappeler que depuis moins de cent ans, notre bon vieux système uninominal à un tour a permis l’émergence de trois partis de gouvernement, soit l’Union nationale en 1936, le Parti québécois en 1968 et la Coalition Avenir Québec en 2011. Notre système fonctionne, et il fonctionne assez bien. Il y a moyen de l’améliorer sans le saboter au nom d’intérêts plus ou moins connus, et un de ces moyens, c’est l’introduction d’un second tour pour permettre l’élection de députés jouissant d’une majorité absolue d’électeurs dans leur comté.

De cette façon, la légitimité de tous les partis représentés à l’Assemblée nationale n’en serait quel plus forte, sans avoir besoin de députés ou de ministres non élus.


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mercredi 3 avril 2019

LE VOCABULAIRE MODERNE…

Nous vivons quand même une belle époque. On devrait bientôt retourner sur la lune pour préparer le débarquement sur mars en 2033. Le pot est légalisé et le gouvernement du Québec, contrairement au petit pusher de la cour d’école, ne réussit pas à fournir à la demande dans ses succursales de vente du cannabis. Bientôt, ce sera notre auto autonome qui nous ramènera, ivres, à la maison en toute sécurité. Plus besoin de Nez Rouge. Signe de progrès, notre vocabulaire évolue lui aussi. Par exemple, nous sommes arrivés dans une ère où il n’y a plus de problèmes. Non, les problèmes ont été remplacés par des problématiques. Oui Monsieur ! Des problématiques, c’est pas mal plus sérieux que de simples problèmes.

Autre changement signe évident de progrès. Dans la plupart des pays francophones, un lieu où on accueille des personnes âgées et démunies, cela s’appelle, en bon français, un hospice. Ici, au Québec, c’est un 'céhacheaileessedé' ou, si vous préférez, un CHSLD. Nous sommes d’ailleurs au royaume des acronymes, dans notre belle province. Ainsi, nous avions des CSSS. Après quatre années de sévères 'barrettitudes', voilà que nous avons des CISSS et des CIUSSS. Ça, mes amis, c’est du progrès.

Ce progrès dans le vocabulaire se veut également positif. On fait disparaître des termes présumés négatifs pour les remplacer par du vocabulaire à l’allure plus jovialiste. Par exemple, savez-vous qu’il n’y a plus d’aveugles au Québec. Nous n’avons que des non-voyants. Idem pour les sourds. Ils ont tous et toutes été remplacés par des malentendants. Les infirmes de mon enfance ? Envolés en fumée, remplacés par des handicapés, qui peuvent avoir des infirmités, pardons, des handicaps de différentes natures. C’est quand même émouvant, le progrès. On accepte sans cligner des yeux des néologismes souvent un peu barbares.

Ainsi, on ne dira plus que ce sentier peut être dangereux à certains endroits. On va plutôt évoquer la « dangerosité » du dit sentier. Ça fait tellement plus… dangereux ! Et on se sent bien. Plus encore, on se sent mieux. Signe de liberté, aujourd’hui, on s’affranchit des règles jugées désuètes de la grammaire française. Comme disait un animateur de télévision bien connu, « tout cela fait partie des sujets que je veux vous parler ce soir ». Bon. Il a oublié d’ajouter le « de ». Pour être fidèle à son anglicisme, il aurait dû dire « tout cela fait partie des sujets que je veux vous parler ce soir de ». Un autre chroniqueur (que je ne nommerai pas) écrivait à propos des « bagages que la vedette X aura besoin dans sa tournée ». Même oubli de ce pauvre « de ». Décidément, le dont a mauvaise presse.

Je ne m’étendrai pas sur l’utilisation de mots anglais chez nos très, très lointains cousins français, ceux de la France. Nous le subissons régulièrement et nous tentons de demeurer stoïques. Après tout, le parking du drugstore est toujours vide pendant le ‘ouiquenne’ (week-end). Si vous êtes jeunes, vous trouverez ça « cool ». La coolitude est un concept difficile à comprendre et plus encore à décrire. Le mot signifie tellement de choses qu’on s’y perd. On peut être cool ou pas. Mais généralement les vieux comme moi ne sont pas réputés cools. Les jeunes, eux, bien sûr, le sont. Par exemple, pour certains Catherine Dorion est cool, mais pas François Legault ou Pierre Arcand, pour utiliser des modèles politique. Justin Trudeau est réputé cool, mais pas Donald Trump ou Doug Ford. Eux, ils ne sont vraiment pas cools. Vraiment pas.

Autre chose. Quand j’étais jeune, disons en 1950 ou 1955, échapper un sacre était insultant et vulgaire pour ceux ou celles qui l’entendaient, même si c'était un coup de marteau sur un pouce qui l'avait provoqué. En général, les parents réprimaient ce genre de langage chez leurs enfants. Signe de progrès manifeste, aujourd’hui le sacre est devenu un outil accepté d’expression de soi et ce, au point qu’on entend sacrer non seulement sur la rue mais, tenez-vous bien, à la télévision, à la radio et même sur Facebook. J’ai même un ancien confrère de collège devenu vedette du rock québécois dont on m’a rapporté qu’il avait sacré sur scène, oui Madame, et plus d’une fois. C’est pour dire, le progrès n’attend pas ! Oui, les ‘sties, c*lices, les t*barn…, les cib*ires, les cr’sses, c’est maintenant versé dans le langage courant du Québec, de même que le f*ck, le sh*t, etc. On progresse, c'est clair et net.

Il n’y a pas à dire, mais depuis un demi-siècle, nous avons avancé. Nous nous sommes libérés de plein d’autres vieilles affaires et nous sommes devenus modernes et cools. Oh oui, nous vivons une bien belle époque…
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dimanche 24 février 2019

QUE VIENNNE LE PRINTEMPS !!!

Quand j’étais à l’école, il y a bien longtemps, le professeur de géographie nous disait qu’au Canada, on avait un climat « tempéré ». Naïvement, je nous estimais chanceux de ne pas vivre dans un climat tropical (trop chaud et humide, trop de serpents et d'alligators) ou arctique (définitivement trop froid). Je n’avais pas compris que notre climat dit 'tempéré', c’est un climat qui est la moyenne de nos saisons. En moyenne, on est bien. Mais vous savez, les moyennes… 

L’hiver que nous venons de vivre n’a rien eu de tempéré : on a gelé, on a glissé sur de la glace, on a pelleté et pour certains, il a fallu déneiger le toit de leur maison. Et ce n'est pas fini. Officiellement, il reste encore quatre semaines à cette saison hivernale éprouvante.

Cet hiver 2019 a succédé à un été surtout de canicule, dur à supporter même avec des climatiseurs. Ce n’est pas surprenant que la météo fasse partie de nos sujets quotidiens de conversation. Oui, que vienne le printemps !!!


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dimanche 13 janvier 2019

MON PREMIER ROMAN

Je suis heureux de faire savoir, par le biais de ce blogue, que je viens de publier mon premier roman sur la plateforme Kobo. Il est à l'adresse :

https://www.kobo.com/ca/fr/ebook/le-secret-de-maurice-duplessis

Ce roman est une fiction historique dont je suis très fier. Mon roman a été refusé par une bonne demi-douzaine d'éditeurs de livres sur papier. Mais ayant découvert le Kobo Writing Life, j'ai décidé d'en profiter et de soumettre mon livre. Il a été accepté.

Voici la page couverture de mon roman :


À tous ceux et celles qui m'ont encouragé dans ce projet, mille mercis !!!

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