On approche,
enfin, de la fin de cette campagne électorale plutôt pénible. Alors que la
majorité se prépare à aller voter, lundi, il m'est revenu la désagréable idée
que je ne sais pas pourquoi nous sommes en élections, au Québec.
J'ai consulté
les journaux et j'ai trouvé ceci, en date du 5 mars dernier, dans La Presse (ça
aurait pu être n'importe quel autre journal: ils ont tous rapporté la même
chose). Donc, j'ai trouvé : « Pauline Marois veut que les Québécois lui
«donnent les moyens d'agir». Devant le refus prévisible des partis d'opposition
d'appuyer le récent budget, elle a déclenché des élections générales pour le 7
avril prochain.»
C'est donc
devant le refus 'prévisible' des partis d'opposition du budget de M,. Marceau.
Mais il n'y a eu, au Parlement, aucune discussion sur ce fameux budget.
L'Opposition s'est opposée par principe dès le dépôt, mais si elle en avait eu
le temps, peut-être aurait-elle pu trouver des moyens acceptables au
gouvernement pour que ce budget soit adopté, même légèrement modifié.
C'est
donc cousu de fil blanc, comme prétexte, pour lancer le Québec en élection. Si
le budget avait été effectivement rejeté par un vote au parlement, je
comprendrais, mais on ne s'est même pas rendu là.
Pourquoi sommes-nous en élection ?
Le gouvernement
Marois a fait adopter une loi sur les élections à date fixe, précisément pour
éviter que le premier ministre décide seul de la date des élections par pur
intérêt ou calcul électoraliste. Mais Madame Marois a fait précisément cela :
elle a provoqué des élections sans que rien ne justifie objectivement qu'elle
le fasse. Son gouvernement n'a pas été renversé en Chambre, l'opposition a
permis l'adoption d'un certain nombre de lois, mais pas de toutes, comme il
sied en démocratie. Elle avait les moyens de continuer à agir encore pour un
bon moment.
Alors, pourquoi
somme-nous en élections ? Au fond, il n'y a aucune raison valable pour que nous
soyons, depuis le 5 mars, plongé dans cette frénésie électorale peu ragoûtante.
C'est de la politique très politicienne, la pire qui soit.
Voilà qui n'aide
pas à dissiper le cynisme de la population envers nos élus et nos institutions.
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