dimanche 1 février 2015

DES BIENS PUBLICS

Qu'est-ce qu'un bien public ? C'est un bien qui a été acquis par les autorités légales afin de remplir une fin précise, au service du public. Par exemple, un parc est un bien public. Un autobus, un camion de pompier, une voiture de police sont des biens publics.

Quiconque essaie de voler un bien public ou de s'en servir à des fins personnelles commet un méfait, punissable par la loi. Un employé d'une ville qui volerait des matériaux destinés à la construction d'un bien public serait, à juste titre, accusé de vol. peu importe sa motivation.
Un bien public, ça se respecte. D'abord, il a été acheté avec l'argent de nos taxes et impôts. Puis, il est au service de tout le monde, pas d'un groupe en particulier. Vandaliser un bien public revient donc à voler le public.


J'en viens à mon propos. À Montréal, depuis le début de la contestation du projet de loi 3 (maintenant devenu loi), pompier, policiers et employés de la Société de transport de Montréal s'en sont donnés à cœur joie, couvrant les véhicules publics de leurs autocollants et allant même, dans le cas des pompiers, jusqu'à peindre en noir les camions d'incendies.

Ce faisant, ces syndiqués ont démontré leur méconnaissance de ce qu'est un bien public. Ils ne se sont pas gênés pour utiliser ces biens publics pour faire état de leurs récriminations syndicales. Mais leurs demandes n'excusent en rien le vandalisme qu'ils ont fait subir à leurs véhicules. Ces syndiqués se sont rendus coupables de  méfaits, et personne ne les accuse.

Si, par malheur, dans un moment d'égarement, je m'avisais d'appliquer un autocollant sur
une voiture de police, je serais aussitôt arrêté et accusé de méfait. Pourquoi n'en est-il pas de même pour les syndiqués vandales ? Deux poids, deux mesures ?
Notre société a perdu beaucoup de ses repères au fil des dernières décennies. Il est temps de recommencer le travail d'éducation civique nécessaire pour ré-établir ces repères convenus sans lesquels la vie en société peut devenir un enfer.

J'en ai marre de voir les véhicules publics de nos policiers, pompiers ou conducteurs d'autobus vandalisés et salis. Il est temps que les responsables de ces autocollants 1) les enlèvent eux-mêmes et 2) retrouvent le nécessaire respect de tout ce qui appartient à tous, pas seulement à ceux qui s'en servent pour leur travail.
Il est temps aussi que, peu importe les causes syndicales, le respect du public et du bien public redevienne une valeur importante dans notre société.

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 Images : Journal de Montréal