Cette suspension
de l'application de cette loi québécoise tant que certains articles du Code
criminel de juridiction fédérale n'auront pas été changés donne lieu à un
chassé-croisé de déclarations et de réactions toutes assez prévisibles. Véronique
Hivon, la « mère » de la loi québécoise, dénonce l'intrusion fédérale. Elle est
députée péquiste et pour elle, le pays, c'est le Québec. Notre pays réel, cependant,
c'est le Canada.
La
ministre de la justice, Stéphanie Vallée, a annoncé que Québec portera en
appel ce jugement de la Cour supérieure. «Pour nous, il est
clair que la loi québécoise est valide, la loi québécoise encadre de façon très
claire les soins de fin de vie qui seront offerts aux patients québécois,
incluant l’aide médicale à mourir», a-t-elle dit.
Tant Madame Vallée que le
ministre Gaétan Barrette ont clamé haut et fort que la loi québécoise sur les soins de fin de vie n'était pas une aide au suicide assisté ou de l'euthanasie, mais bien une
loi « sur des soins de santé ».
Êtes-vous sûrs ?
J'ai appris, en toute logique,
que mettre fin volontairement à une vie, ça s'appelle tuer. J'ai aussi appris
que si une personne met fin volontairement à sa vie, ça s'appelle un suicide.
Peu importe la façon dont on en parle ou dont on enrobe cela, ça ne peut
surtout pas être un « soin de santé », à moins de dépouiller les mots de leur
sens le plus simple et le plus profond.
On a beau user et abuser
de toutes les périphrases possibles comme « aide médicale à mourir », « mourir
dans la dignité », « geste de compassion », il reste que la réalité est plus
crue que cela : mettre fin volontairement à la vie d'un autre, ça s'appelle tuer;
mettre fin volontairement à sa vie, ça s'appelle un suicide. L'échappatoire est
impossible.
J'ajoute, enfin, qu'un
médecin qui accepte de pratiquer une injection pour mettre fin à la vie d'un
patient qui l'a demandée assiste un suicidaire et viole son serment
d'Hippocrate. Il pratique, dans les faits, une euthanasie.
Voilà. Mes vieux démons
sont sortis de mon placard. Ce n'est pas très important car mon opinion ne compte
pas beaucoup et que je ne veux faire de leçon à personne. Mais je tiens à dire
publiquement que je ne fais pas partie du « large consensus » qu'invoquent nos
politiciens et politiciennes. Tuer une personne, même par compassion, ou assister
un suicidaire dans son geste, je regrette de devoir le dire, mais c'est mal.
Même
si j'étais le seul dans mon coin à avoir cette opinion, je continuerai à dire que
c'est mal.
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Merci d'avoir le courage de t'exprimer sachant que beaucoup seront en désaccord avec toi. Je suis tout à fait d'accord avec ton propos. Jusqu'où irons-nous si nous acceptons la première injection? Un phénomène nouveau pour une société qui, au lieu de parler de vivre dans la dignité aime mieux parler de mourir dans la dignité.
RépondreEffaceron laisse des gens vivre dans des camps de réfugiés, dans la rue...Qui sommes-nous donc devenus? GA