Pour son plus grand malheur, François Legault n’a
probablement jamais appris aux HEC que « De minimis non curat praetor », ce qui veut dire que le grand chef ne s’occupe
pas des détails. Il lui aurait suffi de répéter ad nauseam le principe de son
engagement : réduire le total de l’immigration pour mieux intégrer ceux
que nous accueillons. Pour son plus grand malheur, il s’est pris les pieds dans
les détails et on assiste au résultat.
Le PQ, fouetté par son chef Jean-François Lisée, aurait gagné quelques points qui lui permettraient peut-être de conserver son statut de parti reconnu au parlement québécois avec entre 10 et 15 sièges. Quant à Philippe Couillard, il se bat avec l’énergie du désespoir pour tenter de gagner un autre mandat pour les libéraux. Il a beau dire qu’il demande un « second » mandat, les électeurs et les électrices ne sont pas vraiment dupes. Il reste Québec solidaire, qui promet monts et merveilles, avec la lune en prime, grâce aux fortunes récupérées fiscalement auprès de nos très nombreux richissimes Québécois. Là encore, il ne semble pas que la majorité de la population soit vraiment impressionnée.
J’écris beaucoup au conditionnel. C’est que l’avenir est toujours difficile à prévoir. Le recul relatif de la CAQ, par exemple, était prévisible : c’est le sort de tous les partis donnés gagnants en début de course. À mes yeux, jusqu’à maintenant, la CAQ a assez bien résisté aux coups de boutoir de ses adversaires, et il reste douze jours de campagne. Est-ce que François Legault va passer à l’attaque avec des éléments nouveaux et insoupçonnés ? Ce sera peut-être nécessaire pour frapper l’électorat avant le 1er octobre.
Le PQ semblait voué à une quasi-disparition avant le départ
de la course électorale. Mais grâce à l’énergie admirable et incessante de son
chef Jean-François Lisée, le parti résiste et gagne même quelques points. La
question demeure : le parti va-t-il suivre son chef jusqu’à la fin dans
cette frénésie ? Lisée a-t-il encore beaucoup de « trucs » - comme le détour à
Ottawa - pour frapper l’imagination et obtenir de belles images pour les médias
? Peut-être, mais des médias, ça se lasse rapidement.
Et alors ?...
À moins d’un événement dramatique ou totalement imprévu, il semble que les jeux soient presque faits dans cette élection. La CAQ va former le prochain gouvernement, majoritaire ou minoritaire à quelques sièges près. Le PLQ va former l’Opposition officielle avec 35 ou 40 députés. Il reste à voir si Philippe Couillard va remporter son comté de Roberval.
De son côté, le PQ sera la deuxième opposition avec autour d’une douzaine de députés. Là aussi, la réélection du chef Lisée dans Rosemont n’est pas encore assurée. Enfin, Québec Solidaire aura entre trois et cinq députés, dont peut-être une première députée à Québec dans le comté de Taschereau.
Enfin, au total, il y aura un aspect fort stimulant dans ce vote du 1er octobre prochain. Jamais autant de femmes n’ont été candidates, et il faut espérer que jamais autant de femmes ne seront députées à l’Assemblée nationale.
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Le PQ, fouetté par son chef Jean-François Lisée, aurait gagné quelques points qui lui permettraient peut-être de conserver son statut de parti reconnu au parlement québécois avec entre 10 et 15 sièges. Quant à Philippe Couillard, il se bat avec l’énergie du désespoir pour tenter de gagner un autre mandat pour les libéraux. Il a beau dire qu’il demande un « second » mandat, les électeurs et les électrices ne sont pas vraiment dupes. Il reste Québec solidaire, qui promet monts et merveilles, avec la lune en prime, grâce aux fortunes récupérées fiscalement auprès de nos très nombreux richissimes Québécois. Là encore, il ne semble pas que la majorité de la population soit vraiment impressionnée.
Le resserrement
des intentions
J’écris beaucoup au conditionnel. C’est que l’avenir est toujours difficile à prévoir. Le recul relatif de la CAQ, par exemple, était prévisible : c’est le sort de tous les partis donnés gagnants en début de course. À mes yeux, jusqu’à maintenant, la CAQ a assez bien résisté aux coups de boutoir de ses adversaires, et il reste douze jours de campagne. Est-ce que François Legault va passer à l’attaque avec des éléments nouveaux et insoupçonnés ? Ce sera peut-être nécessaire pour frapper l’électorat avant le 1er octobre.
Du côté de Philippe Couillard, je m’attends au maintien
du rythme actuel de sa campagne. Comme le Parti Québécois, le Parti libéral du
Québec peut compter sur une solide organisation dans les comtés, ce qui augmente
les chances de succès.
Quant aux promesses, il semble que celles-ci ne dérangent
et n’impressionnent plus personne, sauf quelques groupes d’intérêt. Depuis le
23 août, il y a eu tellement de promesses de toutes sortes, allant du sandwich
aux soins dentaires, en passant par des moyens de transport structurant et des
bouts de routes et surtout d’autoroutes, que la population ne semble plus en
faire de cas. Manifestement, nos leaders politiques ont abusé de ce truc et des
finances publiques. Même les cadres financiers des partis se sont éloignés du
rapport pré-électoral de la Vérificatrice générale du Québec. C’est dire…À moins d’un événement dramatique ou totalement imprévu, il semble que les jeux soient presque faits dans cette élection. La CAQ va former le prochain gouvernement, majoritaire ou minoritaire à quelques sièges près. Le PLQ va former l’Opposition officielle avec 35 ou 40 députés. Il reste à voir si Philippe Couillard va remporter son comté de Roberval.
De son côté, le PQ sera la deuxième opposition avec autour d’une douzaine de députés. Là aussi, la réélection du chef Lisée dans Rosemont n’est pas encore assurée. Enfin, Québec Solidaire aura entre trois et cinq députés, dont peut-être une première députée à Québec dans le comté de Taschereau.
Enfin, au total, il y aura un aspect fort stimulant dans ce vote du 1er octobre prochain. Jamais autant de femmes n’ont été candidates, et il faut espérer que jamais autant de femmes ne seront députées à l’Assemblée nationale.
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