Cela, C’était rapporté dans La Presse du 15 mai 2018. Madame Paillé, bien évidemment, a retiré sa candidature.
Alors que le Bloc québécois s’effondre, un de ses visages les plus emblématiques, Michel Gauthier, prend sa carte de membre du Parti conservateur du Canada et rigole avec Andrew Scheer.
Alexandre Taillefer, « techniquement » membre du PQ,
présidera la campagne libérale de Philippe Couillard après avoir été approché
deux fois par… la CAQ pour être candidat. Il ne semble pas que le PQ ait tenté
de recruter un des hommes d’affaires les plus en vue au Québec. Quelqu’un au PQ
dormait au gaz. Faudrait lui rappeler que l’élection est le premier octobre
2018, pas 2019.
Pendant ce temps…Pendant ce temps, les sondages se suivent… et se ressemblent. La CAQ est en tête des intentions de vote, suivie du PLQ. Assez loin derrière, vient le PQ au plus bas des intentions de vote depuis sa fondation, suivi enfin de QS.
Comme les diverses firmes (Ipsos, Léger Marketing, etc.)
présentent à peu près toutes le même tableau sondage après sondage, quelque
chose s’est passé dans la tête des Québécois et des Québécoises qui n’a plus
rien à voir avec l’idéal de l’indépendance politique de la province. Le monde a
beaucoup changé entre 1970 et 2018. Le PQ, à part changer la couleur et
l’orientation de la barre dans la lettre Q de son sigle, n’a pas vu ou compris
ce changement.
Voilà aussi qu’un chroniqueur généralement assez sympathique
au nationalisme québécois, Claude Villeneuve, écrit dans le Journal de Montréal
(et de Québec)[1] :
« Serait-il possible que le PQ cesse d’écrire lui-même l’argumentaire de ses
adversaires ? Sa position est compliquée, mais elle est légitime, voire
nécessaire. Éviter de la discréditer d’emblée serait salutaire. »
Un autre chroniqueur dans ce même média[2],
Rémi Nadeau, écrit à propos de Québec solidaire : « À voir et entendre
Gabriel Nadeau-Dubois, il se dégage une impression qu’à l’exception de la
question identitaire, les péquistes pourraient trouver bien des terrains
d’entente avec lui. Si les sondages disent vrai, ce n’est pas seulement une
simple défaite que risque de subir le parti de Jean-François Lisée le 1er
octobre, mais une dégelée. La poussière retombée, peut-être Véronique Hivon
sera-t-elle tentée de reprendre des pourparlers avec Nadeau-Dubois... »
Qu’est-ce que ne va plus dans le Parti québécois, naguère
porteur d’espoir et d’idéalisme ? Même s’il abandonnait l’article un de son
programme (sur l’accession à la souveraineté du Québec), l’impression subsiste
que ce parti n’a plus sa place dans notre société. Malgré des erreurs tactiques
et stratégiques, son chef et sa co-chef sont actifs, mettent de l’avant des
propositions, critiquent le gouvernement, comme c’est leur devoir, mais comme
on dit au casino, rien ne va plus.On assiste possiblement à la fin de ce qui fut un grand parti, comme on a assisté en 1973, à la fin de l’Union nationale. Ce spectacle est désolant. Il l’est toujours.
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