lundi 23 mai 2016

REPRISE : L'AVENIR ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC – 25/11/2012

(J'ai retrouvé dans mes textes une chronique que j'ai écrite en... 2012. Je la crois toujours d'actualité...)

Dans le quotidien Le Soleil d'il y a quelques jours, on nous racontait que Loto-Québec, à qui le gouvernement Marois demande davantage de revenus, va chercher à séduire davantage les joueurs.

Et pour illustrer cela, Le Soleil utilisait une photo tirée de ses archives. La voici:
 
J'ignore pourquoi, mais j'éprouve un malaise certain à voir cette photo de gens assis devant les machines de loterie.

Ces gens n'ont rien de mieux à faire pour occuper leur temps ? Ont-ils et elles vraiment du plaisir à faire ces gestes répétitifs ? Je conviens que c'est moins dangereux que les sports extrêmes au plan physique, comme le saut en parachute, l'ascension de l'Everest ou le saut en bungee. Mais au plan intellectuel et psychologique, je n'en suis pas si sûr. Je pense que ces gens détruisent leurs neurones par centaines, à jouer ainsi...


Je suis assez âgé pour me rappeler des sermons des curés s'élevant en chaire contre l'ivrognerie, la paresse, le jeu... Ils le faisaient au nom d'une certaine morale du comportement humain. Ils ne faisaient peut-être pas ces homélies toujours de la bonne façon, mais ces curés avaient de l'Homme une conception élevée, et ils encourageaient un comportement digne de l'être humain à son meilleur.

Manifestement, leur discours n'a pas survécu à leur quasi disparition chez nous. Le gouvernement du Québec, qui est notre nouvelle cléricature, n'a manifestement pas la même conception de l'Humain que les curés d'autrefois. Pour le gouvernement québécois (comme pour beaucoup d'autres d'ailleurs), la fin financière justifie les moyens, dont l'exploitation du goût du risque ou du jeu de hasard chez ses citoyens. 


Ces derniers devraient pourtant comprendre que si Loto-Québec retourne des centaines de millions annuellement dans les coffres de la province, c'est bien parce que ce sont pas les joueurs, à part quelques exceptions, qui gagnent. Il me semble que ça tombe sous le sens. C'est l'État qui gagne, toujours. D'ailleurs, on peut ironiquement se demander si, à l'avenir, les entreprises ayant quitté le Québec les unes après les autres, ce ne sera pas la loto qui ne deviendra pas l'épine dorsale de l'économie québécoise. Tant qu'à jouer, jouons !

L'ancien maire de Montréal Jean Drapeau avait raison: la loterie, c'est une "taxe volontaire". Et les joueurs en redemandent...

Misère. Je dois être trop vieux !

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