En ce mois de février où l’hiver étire son emprise, et où la Russie de Poutine a agressé sauvagement l’Ukraine, c’est difficile d’écrire quelque chose d’intelligent et d’original, qui n’ait pas déjà été dit ou publié.
Le sentiment le plus fondamental que je ressens est celui de
la répulsion. L’attaque russe, non-provoquée, est un acte de guerre barbare qui
ne doit pas réussir. Déjà, les Ukrainiens font preuve d’un courage magnifique
et font en sorte que les plans des Russes sont bousculés, quand ils ne sont pas
contrecarrés. C’est tout à l’honneur des Ukrainiens. Cela dit, personne n’ose
prédire la suite des choses.
Cependant, on doit espérer que la résistance ukrainienne suscite
assez d’indignation en Russie même pour que le dictateur Poutine commence à
entendre le peuple russe, qui lui, ne veut pas de cette guerre. Oui, les manifestations
en Russie sont durement réprimées, mais ce n’est pas cette répression qui va
décourager les Russes avides de justice et de paix.
D’ailleurs, Poutine devrait se pencher sur les vrais
problèmes de son pays. D’abord, la corruption. Le gouvernement est pourri jusqu’à
la moëlle, Vladimir Poutine étant le plus grand profiteur du vol de l’argent
public russe. Deuxièmement, en 2021, la Russie comptait un million de citoyens
de moins qu’en 2020. Plus de Russes sont décédés que de bébés russes sont nés,
la différence atteignant ce million de citoyens perdus.
Ce n’est pas en envahissant à grands coûts son pays voisin l’Ukraine
que la Russie de Poutine va commencer à s’attaquer aux réels problèmes qui l'affectent. Les sanctions internationales font et feront de plus en
plus mal à la Russie et aux portefeuilles de ses oligarques, Poutine en
premier. L’Europe entière s’est unie contre cette agression sauvage, de même
que le reste des pays occidentaux. Bref, c’est mal parti pour la Russie
poutinienne.
Entendra-t-il raison ? Plusieurs en doutent, dont l’auteur
de ces lignes. Il a franchi, avec cette guerre, un point de non-retour qui s’avérera
peut-être fatal pour sa dictature. Espérons-le.